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28/10/2008 : communiqués du Réseau "Sortir du nucléaire"
"Nouvelles défaillances sur
le chantier du réacteur nucléaire EPR"
Le chantier de l'EPR finlandais (AREVA) et celui
de l'EPR français
(EDF) semblent rivaliser en terme de défaillances et de malfaçons
Lundi 27 octobre 2008, l'Autorité de sûreté nucléaire
(ASN) a pointé "des défaillances organisationnelles
chez un sous-traitant d'AREVA en charge de la réalisation d'éléments
du réacteur EPR" en construction à Flamanville (Manche).
Des anomalies ont été constatées dans le processus
de "réalisation de pièces forgées sous-traitées
par AREVA", et l'ASN a demandé à AREVA "d'apporter
la démonstration de la conformité des pièces produites
jusqu’ici par son prestataire", l’entreprise italienne
Societa delle Fucine
En réalité, AREVA est elle-même prestataire pour le
compte d'EDF qui assure la "responsabilité" du chantier
de l'EPR de Flamanville. Ce chantier multiplie les déconvenues et
autres anomalies. Pour sa part, AREVA est "responsable" du chantier
de l'EPR finlandais, qui rencontre lui aussi, depuis son lancement, de très
graves difficultés et compte à ce jour deux ans de retard
et deux milliards d'euros de pertes financières... qui vont être
couvertes par les Français et non par les Finlandais.
L'EPR de Flamanville (EDF) est touché par des problèmes
de coulage de béton, des difficultés dans la fabrication du
"liner" (le revêtement en acier qui double le béton
de l'enceinte de confinement) et maintenant des défaillances de contrôle
d'importantes pièces forgées.
L'EPR finlandais (AREVA) a rencontré de graves problèmes
de qualité du béton, des soudures défectueuses sur
l’enceinte de confinement, des composants essentiels non conformes,
sans oublier un incendie fin juillet qui a causé des dommages importants.
De toute évidence, les Français ne savent plus construire
de réacteurs nucléaires. C'est en soi une très bonne
nouvelle mais, par contre, les conséquences financières s'annoncent
graves pour les finances publiques françaises, déjà
mal en point. De fait, sans même avoir besoin d'évoquer les
questions pourtant cruciales du risque nucléaire et des déchets
radioactifs, la décision la plus sage est d'annuler définitivement
les deux chantiers précités et l'ensemble du programme
EPR.
Les financements prévu pour le nucléaire (EPR, ITER, etc.)
doivent immédiatement être reversés vers les économies
d'énergie et le développement des énergies renouvelables,
seule réelle alternative aux problèmes planétaires
de dérèglement climatique et d’augmentation des contaminations
radioactives. Un première mesure d’urgence, indispensable,
consiste en l’arrêt de la centrale de Fessenheim (Alsace), qui
atteint 30 ans de fonctionnement, et des réacteurs de plus de 25
ans comme à Bugey (Ain) et au Tricastin (Drôme).
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