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Info veille |
03/02/2010 : communiqué de France Nature Environnement
Thon rouge, espèce en danger : que chacun prenne ses responsabilités.
Ce vendredi, 5 février, la
fédération France Nature Environnement va intenter une action
en justice contre des pêcheurs de thon rouge devant le tribunal correctionnel
de Marseille, dans le cadre de la lutte contre la pêche illégale,
conjointement avec l’URVN, fédération de FNE pour la
région PACA.
Cette action est conduite contre des pêcheurs, français cette
fois, et responsables de prises « sous taille » (inférieures
à la taille autorisée), de surcroît au moyen d’engins
prohibés. Ce faisant, FNE et l’URVN, qui ne sont en guerre
que contre les braconniers de toutes nationalités, prennent leurs
responsabilités.
France Nature Environnement et ses associations membres attendent désormais que le gouvernement français en fasse autant.
« Les stocks atlantiques et méditerranéens de thon rouge ont été terriblement mis à mal par des pratiques de pêche agressives, non soutenables, et souvent illégales, pratiquées par des flottes de plusieurs pays, explique Denez L’Hostis, pilote de la mission mer de FNE. L’approvisionnement scandaleux des cages d’engraissement avec des thons immatures, principalement pour le trafic international à destination du Japon, en est l’illustration la plus insupportable.»
France Nature Environnement aurait préféré que la question du thon rouge, comme les questions de la pêche en général, puisse être de réglée de manière moins régalienne, dans le cadre d’une gouvernance à cinq et d’une gestion écosystémique et responsable.
Pour Christian Garnier, vice-président de FNE : « La recherche d’un profit personnel à court terme, la démagogie de quelques-uns, et les attitudes égoïstes de nombreux Etats sont responsables d’une situation de non-droit ou de gestion incohérente, qui règne trop souvent en matière de ressources marines. Faute d’avoir su trouver une autre voie intelligente, il ne reste plus qu’à demander d’urgence l’inscription du thon rouge à l’Annexe 1 de la CITES, c’est-à-dire la fermeture du commerce international avant l’effondrement complet de l’espèce. »
C’est aujourd’hui la position
que doit adopter l’Etat français.
Si, comme cela semble envisagé, la France devait proposer un délai
de 18 mois pour tenter une ultime fois la mise en place d’une gestion
internationale protectrice, avant que ne tombe le couperet, nous demandons
que la France :
- formule des propositions pour les activités de pêche «
artisanale » de thon
- ouvre une réflexion approfondie sur le risque de report de l’effort
de pêche actuel sur d’autres pêcheries.
- déploie tous les efforts nécessaires :
pour rapprocher les positions dissonantes des Etats membres au sein de l’UE
;
pour obtenir un contrôle renforcé en Méditerranée
et sur l’Atlantique, afin que ne se développe pas un pillage
exacerbé dans les deux ans qui viennent, alors que les quotas actuels
ne sont déjà pas respectés.
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