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Info veille |
18/04/2011 : Communiqué de Nord Nature Environnement
Suite à un article de la Voix du Nord du 16 avril indiquant qu’une motion pour la sortie du nucléaire a été adoptée par le Conseil Régional et suite à la réaction d’un lecteur contestant cette décision, Nord Nature Environnement a adressé à la Voix du Nord le courrier ci-dessous :
SORTIR DU NUCLEAIRE, ICI ET AILLEURS
Nord Nature Environnement a appris avec satisfaction l’adoption par
le Conseil Régional d’une motion demandant la sortie progressive
du nucléaire.
Avec 58 réacteurs, la France est exposée à de multiples
risques d’accidents et la présence de la centrale nucléaire
de Gravelines, la plus importante d’Europe, rend la région
Nord Pas de Calais particulièrement vulnérable.
Comme d’autres centrales nucléaires, celle de Gravelines a
déjà été sujette à des incidents techniques.
En août 2009, une barre de combustible mox, contenant du plutonium,
est restée bloquée au dessus du cœur d’un réacteur.
Si une chute s’était produite, elle aurait pu déclencher
une réaction en chaîne incontrôlée.
Elle peut aussi être l’objet d’un attentat : aucune de
nos installations nucléaires n’est conçue pour résister
à un attentat comme celui du « 11 septembre » et avec
ses 6 réacteurs côte à côte , celle de Gravelines
ne serait-elle pas une cible de choix pour des terroristes venus par voie
aérienne ?
En plus, elle est située en bord de mer, exposée à
un risque de submersion marine et se trouve à proximité de
13 sites Seveso seuil haut.
Le fait qu’une autre centrale nucléaire nous menace depuis
l’autre côté de la Manche n’est pas un argument
pour poursuivre l’exploitation de la centrale de Gravelines: pourquoi
ajouter des risques aux risques ?
Des solutions alternatives existent : essentiellement les économies
d’énergie, le solaire qui fait ses preuves dans notre région
et, en complément, l’éolien. Ceux qui s’interrogent
sur leur coût peuvent s’interroger, entre autres, sur ce que
va coûter la catastrophe de Fukushima en frais de surveillance de
la centrale, en coût de soins aux victimes immédiates et futures
de la radioactivité, en réduction de ressources agricoles
et des activités de pêche suite à la pollution des sols
et du milieu marin…
la présidente
Jacqueline Istas