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le 04/06/2012 : prise de position de Nord Nature Environnement

Territoires à Risques d'Inondation Importants, contribution de Nord Nature Environnement

A l’invitation de Monsieur le Préfet coordinateur du bassin Artois Picardie, dans le cadre de la directive « Inondation », Joël Danloux, hydrologue, responsable de la commission « eau » de Nord Nature Environnement, et Jacqueline Istas, présidente, lui ont adressé le 4 juin 2012 les remarques ci-dessous :


Objet : Territoires à Risques Importants d'Inondation (T.R.I.) sur le Bassin Artois-Picardie
(Directive 2007/60/CE du Parlement Européen et du Conseil du 23/10/2007 relative à l’évaluation et à la gestion des risques d’inondation ou Directive Cadre Inondation)

REMARQUES PRESENTEES PAR NORD NATURE ENVIRONNEMENT :

1. Considérations générales

L’approche géomorphologique paraît dans certains cas avoir été utilisée pour déterminer une enveloppe des inondations potentielles
Si les données cartographiques de certaines formations peuvent fournir des indications sur l’importance de la dernière transgression marine et des invasions possibles en cas de remontée du niveau de la mer ou de ruptures de digues ou de cordons littoraux avec onde de tempête, il ne faudrait pas dans notre région attacher à la cartographie des « alluvions récentes » des vallées plus d’importance que ce que le géologue a voulu leur donner (cartographie souvent imprécise s’appuyant le plus souvent sur les données topographiques).

Gestion de crise et délais de mise en place des unités de secours. Modèles pluies-débits.
Les réseaux actuels d’annonce de crues font surtout appel à une station hydrologique de référence et à un modèle de propagation hydraulique aval, ne fournissant aux unités d’annonce et de secours qu’un minimum de temps pour se préparer à intervenir
Il est possible d’augmenter ces délais par le développement de modèles pluie-débit, souvent un peu moins fiables mais permettant d’anticiper davantage.
L’utilisation de tels modèles ne peut que nécessiter une plus grande collaboration entre les services de la Météorologie Nationale, détentrice d’une bonne partie des données radar et pluviomètrie, et la DREAL (Service Risques).


2. Considérations sur une unité (ex : District Sambre)

Délimitation topographique et frontière
Alors que la connaissance de la superficie d’un bassin versant est essentielle pour la détermination des apports, les affluents et sous-affluents de la Sambre provenant de Belgique ne sont toujours pas identifiés dans la base de données de l’Agence de l’Eau. Ce type de lacune se retrouve également dans le SAGE Sambre.

Gestion du Val Joly
Si la capacité de cette retenue est trop faible pour réguler une crue centennale, l’atténuation des crues dans le secteur d’Avesnes sur Helpe est sans doute possible avec une gestion correcte de l’ouvrage en temps de crue – période estivale comprise - s’appuyant sur un modèle de prévision pluie-débit.

Mesures mieux adaptées à certaines zones et à l’importance des aléas
Sans devenir « une usine à gaz », la représentation de la « poche d’enjeu » et les objectifs de gestion de crise ne devraient pas toujours avoir la même configuration. Dans le cas de la Sambre, il serait peut-être plus intéressant :
. de réduire le nœud de Maubeuge en cas de crue « moyenne » (10 ans) pour soulager les populations des autres nœuds (Avesnes et Fourmies), tout en veillant à faciliter le passage des crues sur la Solre avant l’arrivée des crues des 2 Helpes.
. de privilégier en cas de très fort risque, Maubeuge et le site d’AREVA ainsi que la gestion de l’ouvrage du Val Joly.

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