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le 24/07/2012 : communiqué de France nature Environnement

« Je suis pour une économie de la sobriété, du réemploi et du recyclage »1


Aujourd’hui, Jean-Marc Ayrault, Premier ministre, recevait les principales organisations de protection de la nature et de l’environnement en préambule de la conférence environnementale qui se tiendra les 14 et 15 septembre prochains. Tout en prenant acte d’un certains nombres d’engagements pris par la nouvelle majorité, France Nature Environnement a rappelé ses attentes et interpellé le Premier ministre sur plusieurs dossiers sensibles tels que l’exploitation des gaz et huiles de schiste ainsi que le projet de forage en Guyane. Retour sur la rencontre.


La volonté est affichée


En parlant de « sobriété », de « réemploi » ou encore de « recyclage », le Premier ministre n’a pas manqué d’afficher la volonté environnementale de son gouvernement. Dans son discours, il a également reconnu que les crises économies et écologiques étaient liées. Concernant la politique énergétique de la France, il a confirmé la fermeture de la centrale de Fessenheim, souhaité l’élaboration d’une stratégie européenne pour le développement des énergies renouvelables et annoncé une loi sur la précarité énergétique instaurant une tarification progressive de l’énergie.

Les feuilles de route environnementales sur la table


Portées par France Nature Environnement dans le cadre de son « appel des 3000 pour un contrat environnemental », des lettres de cadrage environnementales pour chaque ministère verront le jour à la fin de l’année. Le Premier ministre a précisé que ces feuilles de route seront mises à jour après chaque réunion de la « Conférence pour la transition écologique » que le gouvernement souhaite renouveler chaque année. Pour FNE, ces feuilles de route seront le révélateur de la cohérence, ou des incohérences, de l’action gouvernementale.

La délicate question de la transition énergétique

France Nature Environnement a profité de cette rencontre pour demander à Jean-Marc Ayrault de confirmer l’opposition de son gouvernement à l’exploration et l’exploitation des huiles et gaz de schiste. Ce dernier a rappelé que la technique de la fracturation hydraulique resterait interdite mais que l’exploitation des hydrocarbures non conventionnels serait abordée dans le cadre du débat sur l’énergie prévu à l’automne. Bruno Genty, président de FNE, a également pointé du doigt le permis de Brignoles, dans le Var qui serait toujours à l’étude et a demandé sa suspension. Il a également demandé que les territoires soient des parties prenantes du débat sur la transition énergétique.

Bruno Genty, président de FNE : « Nous accueillons favorablement un certain nombre de signaux positifs envoyés par le nouveau gouvernement. Reste maintenant à mesurer sur le terrain, la sincérité des discours. Au-delà des promesses encourageantes d’aujourd’hui, nous serons vigilants quant à leur traduction par des décisions concrètes. Nous n’oublions pas le brusque changement de ministre de l’écologie au démarrage du forage pétrolier en Guyane qui ne traduisait pas la volonté de changement que nous avons pu entendre aujourd’hui. La question de l’énergie et le dossier des gaz de schiste en particulier permettront de mesurer l’ambition de ce gouvernement concernant la transition environnementale. »

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