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27/10/2014 : Communiqué de presse de France Nature Environnement

Climat : l’Europe joue petit bras

Aujourd’hui, les membres de l’Union européenne sont parvenus à un accord sur les trois objectifs à poursuivre en matière de lutte contre le réchauffement climatique. Malheureusement, ces objectifs sont trop faibles. Explications.

Les nouveaux objectifs européens

D'ici à 2030, l’Union européenne devra diminuer de 40% ses émissions de gaz à effet de serre par rapport à 90. La plupart des ONG demandaient une baisse de 55%. Avec cet objectif, l’Europe se contente de viser la valeur basse de son objectif pour 2050, à savoir une diminution de ses émissions de 80% par rapport à 1990.

Benoit Hartmann : " En ce qui concerne la part des énergies renouvelables l’objectif de l’Europe est beaucoup trop modeste. La France comme de nombreux pays européens vont atteindre le chiffre de 20% fixée pour 2020. En visant une part de 27% pour 2030, l’Europe casse la dynamique instaurée en ce qui concerne les énergies renouvelables. "

Du côté de l’efficacité énergétique, l’objectif de diminution de la consommation est également fixé à 27% pour 2030. Là encore, on est loin du compte sachant que nous n’atteindrons pas l’objectif de 20% d’ici à 2020.

Benoît Hartmann : « En enterrant l’ecotaxe, Ségolène Royal a privé la France de la ressource nécessaire pour mettre les camions sur les rails et sur les fleuves. Avec le secteur du bâtiment, celui des transports représente le principal levier d’action pour faire baisser notre consommation. »

Ceux de la France

Si on s’arrête sur les objectifs fixés par la France dans le cadre du projet de loi relatif à la transition énergétique, on remarque que l’objectif d’ici à 2030, en ce qui concerne les énergies renouvelables est de 32% alors que celui concernant l’efficacité énergétique est de 20%. Pour conserver la dynamique actuelle pour le renouvelables, il aurait fallu poursuivre un objectif de 45%. Quant à l’objectif pour ce qui est de l’efficacité énergétique, la France est encore moins ambitieuse que l’Europe.

Denez L’Hostis, président de FNE : « Même si la finalisation d’un accord est une chose positive, son contenu est très décevant. Il n’y a pas d’objectifs ambitieux et contraignants pour chacun des pays membres de l’Union dans les deux domaines qui permettent réellement d’engager la transition énergétique à l’échelle de l’Europe : l’efficacité énergétique et le développement des énergies renouvelables. L’Europe revoit son ambition écologique à la baisse et rate l’occasion d’utiliser les économies d’énergie pour créer de l’emploi et de la richesse. »

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