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	Le compost : utilisation du compost
	Cette fiche pratique est extraite de la brochure "Comment jardiner "Naturel"?". Auteur : Emile Vivier			accueil

Toute l'efficacité du jardinage biologique réside dans une judicieuse utilisation du compost.
Pour cela, des choses essentielles sont à retenir :
- Le compost ne se décompose en libérant ses éléments fertilisants (azote, phosphore...) qu'en milieu aéré (ce sont des bactéries aérobies qui font ce travail). Donc le compost doit rester en surface ou dans la couche de sol proche de la surface.
- Le compost va libérer l'essentiel de ses éléments fertilisants (en particulier les nitrates) au cours des premières semaines ou premiers mois de son épandage. Or certains légumes n'ont pas besoin d'apport important d'azote pour se développer (légumineuses telles que pois, haricots...), et d’autres (choux de Bruxelles, oignons, carottes...) supportent mal l'excès d'azote pour la production considérée : donc ceux-ci n'ont pas besoin de compost.
- Le compost agit encore au- delà de l'année de mise en place : la 2ème année, son action est très atténuée et le terrain est alors apte à permettre la culture des légumes exclus plus haut.
En conséquence il est recommandé de partager le jardin en parcelles de deux types avec des apports de compost frais alternés d'une année à l'autre.
Dans la pratique, le compost doit être déposé sur un sol préalablement bêché où les mottes se seront d'elles-mêmes déjà fragmentées donc après un bêchage en automne (octobre à décembre) ; le compost sera étalé après les gelées d'hiver, en mars - avril.

Epandage du compost sur sol bêché

Le compost doit être réparti de manière homogène en une couche de 1 à 4 cm d'épaisseur (+/-3 kg au m2). On peut le laisser ainsi quelques jours à quelques semaines, jusqu'au moment de la préparation définitive du terrain pour les semis et plantations.
Cette préparation consiste à mélanger superficiellement le compost avec le sol par un ou plusieurs griffages successifs. Ce procédé favorise la minéralisation des éléments organiques du compost et surtout la formation de complexes argilo-humiques qui vont conditionner la permanence de la fertilité et de l'équilibre des sols.
L'idéal est de procéder à plusieurs griffages avec des outils de plus en plus fins : d'abord une grande fourche-griffe, puis des griffes à 3 ou 4 dents plus petites, en choisissant les moments où les petites mottes de terre de la surface s'émiettent le mieux possible (généralement c'est le lendemain d'une petite pluie). Le sol est alors prêt à recevoir les semences ou les plants.
En général ce compostage de base suffit et n'aura pas à être renouvelé pendant la période de culture. Seul, un mulching pourra être éventuellement utile en cours de croissance.
Le compost peut aussi, dans un certain nombre de cas, être répandu en surface, par exemple entre des légumes déjà en place s'ils n'en ont pas déjà eu suffisamment ou comme mulch (à condition que ce soit du compost jeune non encore mûr). On peut aussi le répandre autour des pieds de plantes vivaces (fraisiers, thym,...) où il joue à la fois un rôle protecteur du sol et fertilisant. Mais dans tous les cas, le compost, comme le mulch, doit être déposé après un binage préalable, donc sur un sol meuble et bien désherbé.

GRiffage du compost pour enfouissement

Tourbe ?... à éviter.
Un certain nombre de jardiniers utilisent de la tourbe comme support de culture. Outre que les utilisateurs surestiment le pouvoir améliorant de ce type o de produit, il est à noter que cet usage est déconseillé pour éviter la surexploitation des tourbières qui sont des milieux naturels aujourd'hui

Le compost peut décorer son entourage : bac de droite, remplisage arrêté au 1er janvier, 5 mois plus tard repiquage de 3 plants de potimarrons (photo en juillet)
Le bac de gauche est en cours de remplissage