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Ensemble pour la Nature

Nord Nature et la protection des espèces et des milieux

 

 

La Fédération NORD-NATURE s'est bien évidemment attachée, toujours, à protéger la flore, la faune, les milieux naturels et les paysages. Cette protection passe nécessairement par la connaissance et rejoint la préservation et la biodiversité. C'est un tout. Dans cette connaissance et cette protection, certaines associations affiliées à NORD-NATURE ont joué un rôle majeur, parmi lesquelles la Société de Botanique du Nord et le Groupe Ornithologique Nord. Toutes les actions entreprises ne pourront être citées en détail ici ; je n'en extrairai que les plus importantes et pour les autres, le lecteur voudra bien se reporter aux articles publiés dans notre bulletin (voir références) 

1°/ La protection de la flore

La flore sauvage connaît depuis quelques années une régression rapide et inquiétante. Les causes en sont multiples, agriculture productiviste, utilisation des désherbants, arasement des talus et des haies, assèchement des zones humides.

 

NORD-NATURE a lancé divers S.O.S. (1979, 1982, 1984) sur cette régression de la flore indigène. Les espèces rares ou disparues ont fait l'objet d'inventaires en 1982 et 1984 (voir réf.) ; qu'il nous suffise d'en noter l'importance :

 

- espèces considérées comme disparues dans le Pas-de-Calais : 137

- espèces rares considérées comme menacées de disparition : 159

- espèces considérées comme disparues dans le Nord : 186

- espèces rares considérées comme menacées de disparition : 191

 

Il faut noter que ces chiffres sont d'autant plus inquiétants qu'ils sont sous-évalués pour diverses raisons dont l'une est que certains groupes végétaux n'ont pas été inventoriés. Il faut signaler aussi que ce sont essentiellement des espèces de milieux humides qui régressent ou disparaissent.

 

A la suite de ces constats, le Professeur Géhu, par ailleurs Président du Conseil scientifique régional et membre fondateur de NORD-NATURE, a publié (1985, fasc.40) dans notre bulletin un projet de liste des espèces végétales régionales à protéger (indépendamment des espèces nationales déjà protégées) : elle représente 10 % de la flore régionale, une proportion très importante qui ne peut laisser indifférent.

 

D'autres actions ont été lancées, en particulier au sujet de la flore des milieux aquatiques, de celles des haies, des pelouses calcaires, etc... et chaque étude est en même temps un cri d'alarme et un appel à la protection d'un patrimoine végétal (voir références).

Références

 

- Les haies, A. Delelis, Bull. NN, 1974, fasc.1, p.35-41

- Pour la survie de l'homme, protégeons la nature, C. Herbaut, Bull. NN, 1979, fasc.14, p.5-10

- Les espèces médicinales des haies régionales, A. Delelis, Bull. NN, 1981, fasc.25, p.21-26

- Redécouvrir les haies dans la région du Nord de la France, A. Delelis, Bull. NN, 1981, fasc.22, p.18-24

- Etude de la régression subie par la flore indigène depuis la fin du XIXème siècle - Département du Pas-de-Calais, J.R. Wattez, Bull. NN, 1982, fasc.27, p.17-34

- Etude de la régression subie par la flore indigène dans le département du Nord, 1ère liste - espèces à considérer comme disparues, L. Durin, Bull. NN, 1984, fasc.36, p.39-48, 2ème liste - espèces rares menacées de disparition, Bull. NN, 1984, fasc.37, p.20-34

- Projet de liste régionale des espèces à protéger, J.M. Géhu, Bull. NN, 1985, fasc.40, p.17-20

- Les plantes mellifères, C.R.R.G., Bull. NN, 1988, fasc.50, p.28-29

- S.O.S. Plantes et milieux menacés dans la région. J.M. Géhu, Bull. NN, 1988, fasc.53, p.12

- Végétation aquatique des eaux stagnantes et des rivières à cours lent. C. Brunet, Bull. NN, hors série, 1993, 93 p.

- Guide élémentaire de la flore bocagère du Nord/Pas-de-Calais, X. Dewalle et E. Vivier, Bull. NN, 1999, numéro spécial fasc.97, 54 p.

2°/ La protection de la faune

La faune régionale a fait l'objet de très nombreuses actions, de connaissance d'abord, de protection ensuite par tous les moyens, y compris juridiques. Ces actions sont à mettre essentiellement en relation avec les scientifiques associatifs et tous les amateurs, nombreux, actifs et éclairés, surtout ornithologues, qui militent à NORD-NATURE. Quant aux actions juridiques, elles ont concerné exclusivement certaines chasses et le piégeage en vue de protéger certaines espèces.

La faune du Nord/Pas-de-Calais a fait l'objet de nombreux inventaires, par groupes et par milieux :

- les oiseaux dans leur ensemble, mais aussi certaines espèces (hérons, rapaces, colverts, étourneaux, butors, cormorans...) avec la description de leur biologie, de leur habitat, des menaces qui pèsent sur eux

- d'autres groupes de vertébrés : amphibiens et reptiles, petits carnassiers, phoques

- des invertébrés : fourmis, libellules...

Ce n'est pas le lieu de détailler ici ces résultats. Ce qu'il faut en retenir, c'est que la faune sauvage du Nord de la France, qui pourrait être très riche, et surtout beaucoup plus riche, s'appauvrit, parfois gravement, et sa biodiversité régresse. Mais comme pour la flore, la vie moderne, avec ses pesticides, ses techniques de culture productivistes, son urbanisation intense, son agitation, même ses loisirs souvent peu respectueux de la nature, concourent à cette dégradation.

NORD-NATURE ne peut qu'alerter en permanence, toujours, en toutes occasions, sur cette perte des valeurs d'un patrimoine précieux car tous les animaux, même ceux considérés parfois comme nuisibles, ont un rôle à jouer dans les équilibres de la nature.

Et c'est cette considération qui a motivé notre opposition à certaines formes de chasse et notre lutte contre la destruction systématique d'espèces déclarées "nuisibles" alors qu'elles sont, beaucoup plus, des auxiliaires du monde rural et de l'agriculture. Je veux parler, d'une part, de la chasse aux oiseaux d'eau et aux migrateurs, d'autre part du piégeage des petits mustélidés (fouines, belettes et putois).

Depuis sa création en 1970, NORD-NATURE protestait contre les excès de la chasse au gibier d'eau : chasse de nuit, durée de chasse beaucoup trop longue, prolifération des huttes dans les zones humides et sur le littoral. Les protestations étaient adressées régulièrement à la D.D.A., à l'O.N.F., aux Préfets et Sous Préfets, aux Ministres... En vain !

De même NORD-NATURE protestait contre les arrêtés préfectoraux annuels autorisant la destruction des mustélidés au titre des nuisibles, alors que toutes les études scientifiques et les observations de terrain impartiales et sans a priori, démontraient qu'ils se nourrissaient essentiellement de petits rongeurs.

NORD-NATURE était entrée au "Conseil Départemental de la Chasse et de la Faune Sauvage" (C.D.C.F.S.) dès sa création et y faisait entendre ses protestations. Mais en vain aussi, le Conseil étant, dans sa grande majorité, constitué de chasseurs.

Alors, toutes les concertations et toutes les réclamations s'avérant sans effet, NORD-NATURE a décidé de faire appel à la Justice. En effet, deux textes juridiques permettaient alors de le faire :

- un décret ministériel de 1988 fixant les conditions dans lesquelles un animal pouvait être déclaré nuisible : selon nos analyses, ces critères ne s'appliquaient pas aux petits mustélidés.

- une directive européenne, dite Directive "Oiseaux" de 1979 (Directive n° 79-409 C.E.E. du 2 avril 1979), qui n'avait été rendue applicable qu'après une étude effectuée par le Museum d'Histoire Naturelle et l'O.N.C. (Office National de la Chasse), sous l'égide du Ministère de l'Environnement, diffusée en mai 1989, "Répartition et chronologie de la migration prénuptiale et de la reproduction en France des oiseaux d'eau gibier" (NORD-NATURE avait annoncé cette publication dans son bulletin n°56, 1989).

C'est donc en 1989, que j'ai, au nom de NORD-NATURE, rédigé et déposé, dans les délais légaux, les deux premiers Recours devant le Tribunal Administratif de Lille :

- contre l'arrêté préfectoral du 28 août 1989 fixant la date de la clôture de la chasse au gibier d'eau au 15 février 1990 pour le canard colvert et au 28 février pour toutes les autres espèces. Le moyen avancé était évidemment que le mois de février était période de migration avérée (selon le rapport ministériel signalé plus haut).

- contre l'arrêté préfectoral de novembre 1989 fixant la liste des animaux déclarés nuisibles en ce qu'il concernait la fouine, la belette et le putois, le moyen avancé, étant que ces espèces ne répondaient pas aux motifs indiqués dans le décret ministériel.

La bataille juridique était donc engagée. En fait, je ne me doutais pas qu'elle serait aussi ardue, aussi longue, aussi lourde, mais aussi, dois-je l'avouer, aussi passionnante.

Car nous avions raison sur le fond, nous avions la loi pour nous, nous ne devions pas lâcher, nous ne devions pas accepter de perdre. Il fallait gagner.

Mais il y avait fort à faire En effet contre nous, il y avait le Préfet, ses services préfectoraux et la D.D.A. en renfort, mais aussi les Fédérations de chasse et l'association des piégeurs agréés, et , plus récemment, le parti C.P.N.T., assistés de leur cabinet d'avocats bien rodés. Seul contre tous, telle était la situation.

Alors, à partir d'un Recours rédigé sur deux ou trois pages, on se retrouvait au bout de quelques mois, par le jeu des questions-réponses et le biais des mémoires en intervention, devant un dossier qui grossissait jusqu'à atteindre plusieurs centimètres d'épaisseur, et représentant des heures de travail, de documentation et de dactylographie.

Je ne détaillerai pas ici les multiples rebondissements et la masse d'argumentation qu'il a fallu déployer ; qu'il me suffise de dire :

- En ce qui concerne les petits carnassiers mustélidés, nous avons gagné en faisant annuler les arrêtés préfectoraux de 1989, 90, 91 et 92. En 1992, j'avais en plus, au nom de NORD-NATURE, ajouté le geai des chênes à notre Recours car cet oiseau inoffensif était lui aussi inscrit sur l'arrêté comme nuisible ; nous avons aussi gagné en mai 1993 et sauvé le geai.

Si le geai a, par la suite, été épargné par les arrêtés préfectoraux, par contre les mustélidés ont continué d'être déclarés nuisibles et détruits comme tels. Mais, enfin, en 1999, le Tribunal Administratif nous ayant donné raison, le Préfet du Nord ne les a pas inscrits sur la liste des nuisibles pour l'année 2000.

C'est là une grande victoire après dix ans de lutte.

Mais pour le Nord seulement,... car, pour le Pas-de-Calais, il a fallu faire un nouveau Recours. Rien n'est donc gagné encore pour l'avenir.

Le bon sens et la science ont beaucoup de mal à lutter contre l'obscurantisme, les préjugés et... les traditions stupides.

- En ce qui concerne les oiseaux d'eau je ne rapporterai que le déroulement du premier Recours signalé plus haut (Recours 1989). Ce Recours a été jugé par le Tribunal Administratif de Lille le 9 juillet 1992 (soit plus de deux ans après la fermeture de la dite chasse) ; c'était quand même un succès, même s'il ne servait à rien. Or l'Association "Chasse, Pêche, Nature et Tradition" (devenue le parti C.N.P.T.) a fait appel de ce jugement en Conseil d'Etat puisque nous avions obtenu satisfaction, même théorique. Le Conseil d'Etat a jugé cette affaire le 19 juin 1998, et l'Appel a été rejeté. Nous avons donc encore gagné. Ainsi, le Tribunal Administratif de Lille en 1992, le Conseil d'Etat en 1998, ont jugé que la chasse au gibier d'eau en février était illégale en regard de la Directive européenne.

On pourrait, de bonne foi, penser avoir enfin gagné, mais la mauvaise foi reste là, la passion destructrice des extrémistes de la chasse reste là. Les années 1999 et 2000 seront, sur ces points, des années charnières.

 

La mauvaise foi...

ou l'aller-retour de la Hutte au Préfet

En janvier 1988, le Préfet du Pas-de-Calais prend un arrêté de légalisation des huttes mais, dans son article 6, il autorise la chasse de nuit. Comme le Code rural interdit cette chasse, NORD-NATURE introduit un Recours en annulation ; l'affaire suit son cours... mais quelques jours avant l'audience, le Préfet annule son arrêté précédent par un autre en date du 29 mai. Nous retirons donc notre Recours, confiants dans la bonne foi du Préfet. Mais ce dernier, le 10 juin, prend un nouvel arrêté, annulant celui du 29 mai...

A qui se fier ?

Nous n'avons pas continué le jeu

NORD-NATURE a fait son devoir là comme dans d'autres occasions et a réussi. Mais demain, peut-être... sans doute... faudra-t-il continuer de lutter.

 

 

 

Références

 

 

Oiseaux

- Intérêt ornithologique de la région du Cap Gris-nez, M. Delsaut, Bull. NN, 1974, fasc.1

- Les rapaces du Nord et du Pas-de-Calais, M. Delsaut, Bull. NN, 1974, fasc.2

- les oiseaux des marécages, J. Godin, Bull. NN, 1975, fasc.17

- Le colvert, G.O.N., Bull. NN, 1979, fasc.17

- Les différents milieux du Nord/Pas-de-Calais et leur avifaune, J. Godin, Bull. NN, 1980, fasc.18

- Les rapaces du Nord/Pas-de-Calais. J.C. Tombal, Bull. NN, 1980, fasc.18

- Plaidoyer pour le butor, P.Royer, Bull. NN, 1980, fasc.41

- Les dortoirs d'étourneaux sansonnets du Nord, P. Raevel, Bull. NN, 1985, fasc.39

- Les recensements d'oiseaux échoués sur le littoral du Nord de la France, L. Kérautret, Bull. NN, 1996, fasc.83, p.32-35

 

 

Autres vertébrés

- Notions sur la rage, S. Deblock, Bull. NN, 1978, fasc.12

- Amphibiens et reptiles, L. Kérautret, Bull. NN, 1980, fasc.21

- Un reconquérant en Picardie ? le phoque veau marin, F. Hendoux, Bull. NN, 1980, fasc.58

- Atlas des amphibiens et reptiles de la région Nord, L. Kérautret, Bull. NN, 1986, fasc.45

- Les petits carnassiers de nos régions, d'après A. Brosset, E. Vivier, Bull. NN, 1989, fasc.56

- Petits mammifères amis et ennemis de nos jardins et élevages, E. Vivier, Bull. NN, 1991, fasc.63, p.19-20

- Les nuisibles, toujours dans le collimateur, E. Vivier et J. Godin, Bull. NN, 1991, fasc.64, p.7-9

- Les mustélidés enfin en vacances, E. Vivier, Bull. NN, 1992, fasc.67, p.33

- Une fois de plus, NORD-NATURE sauve les belettes et les fouines du Nord, E. Vivier, Bull. NN, 1993, fasc.71, p.17

- Un statut pour la faune sauvage, L. Kérautret, Bull. NN, 1995, fasc.81, p.6-7

- Observation, étude et protection du phoque veau marin Phoca vitulina au large de Dunkerque, L. Kérautret, Bull. NN, 1998, fasc.92, p.12-14

- Résultats de l'étude de la population de batraciens en forêt domaniale d'Hardelot, P. Géneau, Bull. NN, 1999, fasc.96, p.36-38

 

 

Invertébrés

- Lumières dans la nuit, M. Guillon, Bull. NN, 1978, fasc.13

- Vie et mœurs de nos fourmis, A. Gouillaud, Bull. NN, 1982, fasc.28

- Les libellules du Nord/Pas-de-Calais, L. Kérautret, Bull. NN, 1989, fasc.56

 

 

Chasse

- La chasse, J. Godin, Bull. NN, 1976, fasc.5

- Le droit de chasse. Bureau NORD-NATURE, Bull. NN, 1979, fasc.16

- La chasse vue par un naturaliste, L. Kérautret, Bull. NN, 1980, fasc.18

- La chasse aux oiseaux d'eau, L. Kérautret, Bull. NN, 1986, fasc.52

- Réserve et chasse sur notre littoral, E. Vivier, Bull. NN, 1987, fasc.49

- Chasse-massacre par temps de neige, E. Colot, Bull. NN, 1991, fasc.62, p.18

- Une grande aigrette massacrée par les chasseurs, J. Godin, Bull. NN, 1991, fasc.62, p.20

- La chasse ? une mise au point, E. Vivier, Bull. NN, 1991, fasc.64, p.6

- La chasse dans le Nord. L'arrêté relatif à l'ouverture et à la clôture de la chasse dans le Département du Nord, J. Godin, Bull. NN, 1991, fasc.65, p.5-6

- Chasse : pour la 2ème année consécutive, NORD-NATURE fait annuler la liste des animaux classés nuisibles, E. Vivier, Bull. NN, 1991, fasc.65, p.4-5

- Huttes et chasse de nuit, E. Vivier, Bull. NN, 1992, fasc.66, p.16

- NORD-NATURE obtient l'annulation d'arrêtés préfectoraux concernant la fermeture de la chasse au gibier d'eau, E. Vivier, Bull. NN, 1992, fasc.69, p.9-10

- La chasse. Acquis de la Révolution de 89 ou survivance de privilèges anachroniques, E. Vivier, Bull NN, 1993, fasc.72, p.5-6

- Chasse au gibier d'eau, E. Vivier, Bull. NN, 1995, fasc.78, p.38-39

- Chasse-pêche, protection et gestion de l'environnement. Le point de vue de NORD-NATURE et du G.O.N., L. Kérautret, Bull. NN, 1996, fasc.85, p.11-12

- La Fédération NORD- NATURE gagne au Conseil d'Etat contre "Chasse, Pêche, Nature et Tradition" à propos de la chasse en février. E. Vivier, Bull. NN, 1998, fasc.92, p.4-7

 

 

 

3°/ La protection des milieux

 

Pour protéger les espèces il faut protéger leurs milieux de vie, la protection de ceux-ci s'est donc imposée tout de suite à NORD-NATURE.

 

Les milieux naturels ont, depuis longtemps, été profondément bouleversés et dégradés dans la région Nord Pas-de-Calais. Il suffit de penser que les déforestations, les assèchements de marécages, les rectifications de cours d'eau, ont débuté dès les Xème et XIème siècles. Cependant quelques milieux naturels, essentiellement littoraux, subsistaient au XXème siècle et d'autres, artificialisés ou dégradés, reprenaient leur équilibre écologique et étaient reconquis par la nature.

 

La Fédération NORD-NATURE s'est donc attachée à la protection de ces sites, soit restés naturels, soit en cours de renaturation.

 

Les cas de l'estuaire de la Canche et des dunes du littoral ont déjà été évoqués dans des chapitres précédents. Mais, en réalité, les soucis et interventions de NORD-NATURE ont porté sur tous les milieux : littoral, forêts, bocage, zones humides, landes et pelouses, terrils, etc... Seules quelques-unes d'entre elles seront évoquées.

 

Il n'est pas possible de résumer en quelques phrases toutes les actions entreprises et, pour quelques-unes réussies, NORD-NATURE a, bien évidemment, participé à toutes les études et tous les inventaires réalisés par l'Administration : Z.N.I.E.F.F., Natura 2000 et, plus récemment, les études sur le schéma des services collectifs "Espaces naturels et ruraux".

 

Sur le littoral, en plus des cas évoqués plus haut, certaines zones ont tout particulièrement mobilisé notre attention. L'estuaire de la Canche est de celles-ci; en effet, après avoir évité le barrage, éliminé les projets d'urbanisation cités (Centre d'Isothérapie), il a fallu lutter contre un autre projet d'urbanisation au niveau de la Pointe du Touquet (projet "Pierre et Vacances") et contre un projet de port de plaisance. Certains pourraient voir là un acharnement de NORD-NATURE à contrecarrer des projets de la municipalité du Touquet, mais notre motivation est seulement la défense de zones littorales encore naturelles, ainsi que le respect de la législation et aussi, pourquoi ne pas le dire, le souci d'éviter, dans le cas du port de plaisance, un gouffre financier pour un aménagement déraisonnable car absolument non durable du fait des problèmes d’un ensablement inexorable. C'est donc dans cet esprit que NORD-NATURE a apporté plus récemment son appui au projet de classement de la Pointe du Touquet dans son ensemble.

 

Plus au Sud, les dunes de Merlimont ont fait l'objet de multiples interventions (fin des années 70 et début des années 80) car diverses tentatives "d'aménagement" et de "mise en valeur" y ont été tentées : drainage, plantations de conifères... et si certaines zones ont été détériorées, d'autres aujourd'hui ont été sauvées, mais des projets divers, surtout d'urbanisation, les menacent encore.

 

A l'autre extrémité du littoral, à proximité de la frontière belge, la dune Marchand à l’est de Dunkerque, a retenu notre attention. Son sauvetage avait été amorcé (1968) par des scientifiques lillois (Professeur Hocquette, botaniste à la Faculté des Sciences) avant la création de NORD-NATURE mais rien, en 1970, n'était encore acquis.

 

NORD-NATURE a donc pris le relais, d'autant qu'un projet d'urbanisation (de luxe) était en cours, et apporté tout son appui à l’opération en mobilisant ses membres et sociétés affiliées dans le cadre de l'enquête publique (mars 1971) : le classement en réserve a été obtenu. Mais déjà NORD-NATURE exprimait ses craintes de dégradation rapide et demandait la protection du système dunaire au-delà du site ponctuel "Marchand". La dégradation s'est ultérieurement confirmée (NORD-NATURE a dû en particulier protester énergiquement pour faire cesser des entraînements de motocross en 1979) mais, heureusement, et peut-être grâce aux multiples avertissements des associations, une gestion s'est peu à peu mise en place (E.N.R. et Conseil Général) et la protection a pu être un peu étendue mais... bien des risques demeurent !

 

Cependant il faut retenir que, sans NORD-NATURE et son action énergique appuyée par les scientifiques adhérents, il est probable que la dune Marchand n'existerait plus. Il faut aussi noter que cette victoire a été obtenue quelques mois seulement après la création de notre Fédération : c'était là son premier succès.

 

Outre les deux extrémités du littoral qui viennent d'être citées, bien d'autres interventions ont eu lieu : dune du Clipon (Loon-Plage), du Fort vert (Est de Calais), dune de Wissant, etc...

 

 

 

Les zones humides

 

Toutes les zones humides de la région ont fait l'objet de nos interventions ; là encore, je ne citerai que les principales.

 

Dès 1971, la Vallée de la Sensée a motivé notre intervention : mitage par baraquements et caravanes, résidences sauvages, lotissements sans préoccupations d'assainissement, comblement ou, au contraire, creusement d'étangs, décharges d'ordures, pollutions diverses, installations anarchiques de huttes de chasse, etc..., tout cela au mépris de l'environnement. C'est donc, dès 1971, que L. Kérautret, Président du G.O.N., avait été chargé, au sein d'une commission de NORD-NATURE, d'effectuer une analyse de tous ces problèmes. L'étude a été faite, les problèmes identifiés, des associations locales de défense ont vu le jour ; mais les problèmes sont, pour l'essentiel, toujours présents par suite des complexités, difficultés et susceptibilités locales ; en effet de nombreuses communes réparties sur les deux départements, ainsi que divers services, sont concernés. NORD-NATURE a tenté de sensibiliser, a alerté le public et les élus, a aussi proposé des solutions mais malheureusement sans beaucoup de succès. Les difficultés subsistent dont le comblement des étangs par des sédiments arrachés des sols par l'érosion du bassin versant ; NORD-NATURE est encore intervenue en 1999 mais il ne semble pas que les bonnes solutions soient encore en vue. Seule réussite, un recours du Tribunal en collaboration avec une association locale (Amis de la Terre de Cambrai) a permis l'évacuation d'un camping sauvage implanté illégalement : maigre satisfaction.

 

L'Audomarois a aussi très vite été l'objet de nos attentions. D'abord il a fallu voler au secours de la héronnière de Clairmarais menacée de liquidation (1973-75), les hérons étant considérés comme de dangereux prédateurs ; notre action a été décidée après la destruction de la héronnière d'Eperlecques en 1973 et une enquête lancée par NORD-NATURE (J Godin ) avec la collaboration de l'Association affiliée NORD-NATURE ST OMER (voir Bull. NN, 1975, fasc.4). Cette action a non seulement permis la sauvegarde de la héronnière mais a apporté de précieux renseignements sur l'alimentation de ces oiseaux.

 

Cependant, les combats ne sont jamais finis :

 

Aujourd'hui ce sont les cormorans qui sont menacés et pour lesquels NORD-NATURE engage une nouvelle bataille, car les marais de St Omer constituent un milieu relativement riche (qui pourrait l'être beaucoup plus encore...) et c'est donc l'ensemble qu'il faut tenter de sauver au mieux.

 

Dans les années 70, c'étaient les étangs du Romelaere qui étaient menacés par un projet de route et des plans d'urbanisation ; alors NORD-NATURE est intervenue pour défendre la préservation de la zone et la création d'une réserve naturelle. NORD-NATURE a été, là encore, un précurseur car la zone du Romelaere, momentanément épargnée, a pu être érigée, quelque dix ans plus tard, au rang de réserve, grâce à la région.

 

La pollution du marais a suscité aussi de multiples interventions et suggestions pour améliorer la qualité des eaux (voir en particulier bull. NN, 1989, fasc.54 et 56). Mais les problèmes de son alimentation en eau et de son autoépuration sont inchangés et risquent même de s'aggraver si le S.A.G.E. en cours ne remet pas de l'ordre dans les priorités.

 

Les marais arrière-littoraux de Cucq-Villiers au Sud d'Etaples étaient eux aussi en danger dans les années 70. En effet une partie de cette remarquable zone naturelle avec ses tourbières servait de décharge pour la ville du Touquet et le reste était surexploité par la chasse aux oiseaux d'eau, et surtout, menacé de disparition par assèchement (voir Bull. NN, 1980, fasc.20) - Dès 1970 la Fédération NORD-NATURE s'était emparée du problème et avait mené des actions multiples et énergiques pour attirer l'attention des pouvoirs publics et des services du Ministère de l'environnement qui se créait à la même époque ; grâce à cette action persévérante, les premières mesures de protection voyaient le jour en 1977, mais il a fallu plusieurs années encore pour que l'épouvantable décharge soit abandonnée et pour que des mesures strictes de protection.

 

Dans la zone Scarpe-Escaut, NORD-NATURE est aussi beaucoup intervenue, mais avec des succès très limités. C'est pourtant là une zone humide remarquable à beaucoup de points de vue, flore, faune, paysage. Certains secteurs ont pu être sauvés (tourbière de Vred) mais d'une façon générale, la situation se dégrade par assèchements progressifs (transformation des façons culturales, curage et approfondissement des "courants"...). Il serait grand temps que des mesures sérieuses soient prises pour sauver cette zone humide, la seule de la région qui soit reconnue au plan national ; or les dernières interventions de NORD-NATURE en 1998-99, tant auprès du Parc Nature Scarpe-Escaut que du Syndicat intercommunal et de la D.D.A.F., sont restées vaines.

 

L'espoir ne pourra désormais venir que du S.A.G.E. pour réhabiliter les rivières régionales, pour leur redonner une qualité d'eau correcte, pour éviter des inondations trop fréquentes et redonner aux zones humides leur rôle régulateur de crues. Beaucoup des idées émises se sont retrouvées dans les intentions de l'Agence de l'Eau et à la Direction de l'Environnement, mais elles restent à être mises en œuvre car elles bousculent beaucoup d'idées reçues et... d'aménagements antérieurs totalement antiécologiques et néfastes à l'intérêt général.

 

Heureusement, des associations membres ou proches de NORD-NATURE ont pris le relais après l'exemple de l'Ecaillon (voir plus haut) et mettent en œuvre des aménagements et entretiens doux de rivières (Loisne avec Noeux-Environnement, Authie avec le C.P.I.E. d'Auxi-le-Château, Canche avec le G.D.E.A.M.). Mais tellement reste à faire, par exemple : remettre les rivières dans leur vrai lit mineur, supprimer les busages, retrouver les lits majeurs et les réhabiliter, etc... etc... ce qu'il faudrait faire est tellement vaste que, même les S.A.G.E, ne pourront prendre le tout en considération.

 

 

Les forêts, comme tous les milieux naturels ou semi-naturels, ont fait l'objet de multiples interventions de la part de NORD-NATURE Je ne ferai que nommer celles pour lesquelles nous sommes le plus souvent intervenus, c'est-à-dire presque toutes car il y en a peu dans le Nord Pas-de-Calais : forêts de Phalempin, d'Hesdin, de Nieppe; de Clairmarais, d'Hardelot, d'Eperlecques, de Guines, de St Amand, de Marchiennes,... plus quelques bois (de Trélon, de Vimy). Parfois nos interventions ont été couronnées de succès, souvent elles ont été vaines, quelques épisodes ont été évoqués dans les chapitres précédents.

 

 

Les pelouses et landes ont retenu périodiquement notre attention. Je ne ferai que les citer : les pelouses sèches du Boulonnais, les landes de Blendecques, le pré communal d'Ambleteuse, le pré communal de Sorrus (près de Montreuil)... Chaque fois, les interventions ont été motivées par des projets d'aménagement dévastateurs et, grâce à elles, les dégâts ont souvent été écartés ou limités.

 

Les rivières

Les rivières, surtout celles qui coulent vers le Nord, ont été tellement malmenées depuis des siècles qu'elles ont perdu leurs caractères naturels et sont devenues des fossés d'écoulement d'eaux plus ou moins polluées. Celles qui naissent au Sud des collines d'Artois et coulent vers la Manche étaient en relatif bon état malgré quelques rectifications et un aménagement, mais leurs eaux étaient menacées de pollution.

 

La Fédération a tenté d'éviter de nouvelles dégradations en s'opposant aux rectifications des cours (Lawe), aux réfections drastiques des lits (Cojeul), etc... Et elle a apporté son appui aux projets de réaménagements écologiques envisagés dans le cadre des contrats de rivières (Canche, Marque...).

 

Ces études et propositions de NORD-NATURE ont fait l'objet d'un numéro spécial édité en 1987.

 

 

 

Les Réserves naturelles

 

Constituer des Réserves naturelles pour sauvegarder des milieux, la flore et la faune qui leur sont associées, a toujours constitué un objectif majeur de NORD-NATURE.

La Baie de Canche, objet d'une lutte tenace, a été le premier cas envisagé. Mais pour créer une Réserve, il faut réunir des quantités de conditions et de démarches administratives, politiques, locales, régionales et nationales.

D'autres suggestions voyaient le jour : l'une d'elles, au début des années 80, allait permettre de remettre le processus en route : c'était le Platier d'Oye. En effet cette zone de dunes restée naturelle voyait le dépôt depuis les années 60 d'une importante sédimentation marine : l'estran "s'engraissait" et une vaste zone vaso-sableuse était apparue à l'Ouest du chenal de l'Aa, où croissaient les plantes spécifiques de la Slikke, soude et salicorne, et vers laquelle convergeaient les oiseaux migrateurs dans leurs trajets aller-retour Nord-Sud.

Ces deux zones d'intérêt majeur, repérées par les écologistes, botanistes et ornithologues, furent donc proposées comme Réserves naturelles par la région NORD/PAS-de-CALAIS (avec l'E.N.R.), par la D.R.A.E. et par le Conservatoire du littoral, avec l'accord du Département et le soutien actif des associations, dès le début des années 80 : au Sud la Baie de Canche (rive Nord) associée au massif dunaire de Camiers (dont une partie avait été achetée par le Conservatoire), au Nord l'ensemble des dunes d'Oye-Plage (racheté par le Conservatoire qui sauvait ainsi cette zone de l'urbanisation entamée) et toute la partie du Domaine public maritime attenante jusqu'à la digue de l'Aa, en y incluant donc l'estran sur la commune de Grand Fort Philippe.

 

Mais c'était compter sans les chasseurs qui y avaient implanté leurs huttes de chasse. Les autorités régionales ont donc dû négocier avec eux, en Baie de Canche comme sur le Platier d'Oye. Le dossier de Réserve, préparé dès 1982-83, a donc été revu progressivement à la baisse sous la pression des chasseurs, soutenus par les élus locaux. NORD-NATURE, encore, est intervenue partout, à tous les niveaux ; dès le début 86 tous les accords étaient obtenus et l'arrêté ministériel signé, mais la chute du gouvernement en mars 86 a tout arrêté : rien n'est paru au J.O.

 

Les dossiers traînaient encore en 1987 après quatre ans de négociations, malgré une volonté évidente de réussite de la part de la Région et de la D.R.A.E. comme du Conservatoire du littoral. Devant les risques d'enlisement, j'ai décidé alors, au nom de NORD-NATURE (et sans en référer aux Autorités régionales) de demander un rendez-vous au Ministère de l'Environnement pour tenter de faire avancer le projet : c'était en janvier 87. J'ai rencontré alors, à Paris, le chargé de mission au cabinet du Ministre, lequel a pris rendez-vous pour moi pour l'après-midi avec le Directeur de la Protection de la Nature au Ministère de Neuilly (Mr Letourneux) ; ce dernier a promis une sortie rapide des décrets de création qui ont été effectivement signés le 9 juillet et sont parus au J.O. le 16 juillet.

Peut-être mon coup de pouce n'était-il que symbolique mais NORD-NATURE avait joué son rôle.

La création de ces Réserves n'était pas tout à fait conforme à nos espoirs mais c'était tout de même un remarquable résultat après des années d'efforts. On pouvait espérer qu'elles soient efficaces.

Malheureusement, les chasseurs ont, dans une négociation restée énigmatique mais non conforme au décret de création, réussi à faire modifier le tracé de la limite Est de la Réserve du Platier d'Oye pour conserver une vingtaine des huttes... et ils ont continué, en plus, à chasser dans les anciennes huttes de la Réserve, tant en Baie de Canche qu'au Platier d'Oye.

Cette chasse, totalement illégale, a motivé évidemment nos protestations auprès de toutes les autorités françaises (Conseil Régional, Conseil Général du Pas-de-Calais, Préfet du Pas-de-Calais, Ministre)... en vain. Mais la Réserve est restée, malgré un Recours en Conseil d'Etat introduit par la Fédération de chasse pour faire annuler son décret de création, recours heureusement rejeté.

Un garde a tenté au début de verbaliser des chasseurs-braconniers et NORD-NATURE est immédiatement portée "partie civile" ; mais le P.V. a été retiré et plus jamais aucun autre n'a été dressé ni par des gardes, ni par la gendarmerie.

Devant l'impuissance des Administrations françaises, j'ai, au nom de NORD-NATURE, porté plainte auprès du Président des Communautés Européennes pour la Réserve de la Baie de Canche dès 1989, puis pour la Réserve du Platier d'Oye en février 1991. Ces plaintes ont été évidemment transmises au Préfet et au Ministère concernés ; elles ont été instruites par la C.E.E. qui a régulièrement demandé à NORD-NATURE des nouvelles de l'évolution des problèmes et a fait maintes démarches auprès du gouvernement français... sans grand résultat semble-t-il.

A partir de 1997, NORD-NATURE, en collaboration avec d'autres associations, a entrepris d'organiser des manifestations sur le site du Platier d'Oye avec, chaque année, un peu plus de participants et une couverture médiatique importante.

Alors NORD-NATURE, ses associations fédérées, d'autres aussi entraînées dans le sillage, ont décidé de passer à l'action et d'organiser des manifestations sur la Réserve du Platier d'Oye. Elles se sont donc déroulées sur les lieux en 1997, 1998, 1999 avec, chaque fois, un peu plus de participants venus non seulement du Nord Pas-de-Calais, mais de la France entière et aussi des pays voisins. L'opposition chasseurs-écologistes a failli plusieurs fois dégénérer devant l'agressivité des premiers, mais... sans résultats apparents. Toutefois, la couverture médiatique des événements et la décision de NORD-NATURE de porter cette affaire devant la Justice (opération amorcée en 1999) vont peut-être amorcer un tournant vers une autre gestion des Réserves, préservatrices des milieux et des espèces.

Là encore, l'action de NORD-NATURE n'aura pas été vaine.

 

 

 

Références

 

 

Zones humides - rivières

- Inquiétudes autour du Romelaere, NORD-NATURE St Omer, Bull. NN, 1987, fasc.46, p.14-16

- Pour que revive la Marque, E. Vivier, Bull. NN, 1987, fasc.48, p.3-5

- Le curage du Cojeul. Note sur l'intérêt faunistique de la Vallée du Cojeul, L. Kérautret, Bull. NN, 1988, fasc.51 ,p.9-10

- Le curage du Cojeul. Administrations, élus, associations, conflit ou dialogue, J. Istas, Bull. NN, 1988, fasc.51, p.18-19.77, p.41-43

- Les zones humides de la Marque sur sa partie aval, F. Hendoux, Bull. NN, 1986, fasc.52, p.5-9

- Aperçu des problèmes du Marais de St Omer, E. Vivier, Bull. NN, 1990,fasc.60,p.16

- Remarques et propositions sur la pollution du Marais de St Omer, E. Vivier, Bull. Nord-Nature, 1990, fasc.60, p.16

- Le mitage du Marais audomarois à Serques, E. Boucart, Bull. NN, 1991, fasc.62, p.28-29

- La pollution du Marais de St Omer : les solutions, E. Vivier, Bull. NN, 1989,fasc.56, p.

- La Sensée insensée. J. Claisse, Bull. NN, 1993, fasc.72, p.7-9

- La réserve naturelle volontaire du "Pré des Nonettes" à Marchiennes (Nord), L. Kérautret, Bull. NN, 1993, fasc.72, p.31-33

- Les marais de la Haute-Deûle, A. Walenne, Bull. NN, 1994, fasc.76, p.41-42

- Propositions pour la conservation, la réfection et l'entretien des berges de la Sambre, E. Boucart, Bull. NN, 1995, fasc.79, p.28-34

- Apports de l'analyse morphostructurale à l'étude hydrogéologique du Haut Escaut, T. Bonnet, Bull. NN, 1994, fasc.77, p.41-43

- Point de géographie : la source de l'Escaut, Cambraisis-Environnement, Bull. NN, 1994, fasc.76, p.42-44

- La Vallée du Gy, J. Istas, Bull. NN Spécial, 1995, fasc.80, 32 p.

- "La peur de la nature" : les cormorans en danger, A. Ward, Bull. NN, 1996, fasc.84, p.12-14

- Les "couvrants" de la plaine de la Scarpe et leur restauration, E. Vivier, Bull. NN, 1999, fasc.94, p.18-20

- Parc de la plaine de la Scarpe et de l'Escaut, L. Kérautret et J. Godin, Bull. NN, 1997, fasc.87, p.3-7

 

 

Milieux naturels

- La nature en danger : Un Center Park en forêt de Trélon, C.E.S.A.M., Bull. NN, 1991, fasc.62, p.14-17

- Port-Touquet. Premier aperçu critique du projet, E. Vivier, Bull. NN, 1991, fasc.63, p.10-14

- La gestion des bois dans le Nord : Phalempin, un exemple bizarre, M. Guillon, Bull. NN, 1991, fasc.65, p.33-34

- L'imagination au service de la région... pourquoi pas avec la nature, E. Vivier, Bull. NN, 1992, fasc.69, p.15

- La Sensée insensée, J. Claisse, Bull. NN, 1993, fasc.72, p.7-9

- Littoral en danger : Béton... fric... et politique, E. Vivier, Bull. NN, 1993, fasc.72, p.18-19

- Les marais de la Haute-Deûle. Point d'histoire, A. Walenne, Bull. NN, 1994, fasc.76, p.41-42

- La Vallée du Gy, J. Istas, Bull. NN, spécial, 1995, fasc.80, 32 p.

- Z.N.I.E.F.F...Nature 2000... arrêté de biotope... Le grignotage des zones naturelles avec l'exemple du Plateau d'Helfaut, E. Vivier, Bull. NN, 1995, fasc.81, p.34-36

- Les parcs naturels régionaux en question, G.O.N., Bull. NN, 1997, fasc.87, p.2-7

- Classement de la Pointe du Touquet, E. Vivier, Bull. NN, 1999, fasc.94, p.35-37

 

 

Réserves naturelles

- Dossier "Réserves naturelles régionales", E. Vivier, Bull. NN, 1987, fasc.46, p.9-10

- Observations de la Fédération NORD-NATURE sur le projet de création de la Réserve Naturelle de la Baie de Canche, NORD-NATURE, Bull. NN, 1985, fasc.41, p.11-12

- Protection des milieux naturels sur le littoral de la région Nord Pas-de-Calais : une réalité, B. Toison, Bull. NN, 1985, fasc.40, p.6-12

- Réserves et chasse sur notre littoral, E. Vivier, Bull. NN, 1987, fasc.49, p.17-18

- Respect d'une réserve naturelle : l'estuaire de la Canche. Zone de protection spéciale (Plainte à Bruxelles), E. Vivier, Bull. NN, 1989, fasc.57, p.9

- La baie de Canche et la chasse, E. Colot, Bull. NN, 1990, fasc;60, p.38

- Plainte pour non-respect de réserve naturelle, E. Vivier, Bull. Nord-Nature, 1991, fasc.62, p.19

- Réserve naturelle de la Baie de Canche : suite de la plainte de NORD-NATURE, NORD-NATURE, Bull. NN, 1991, fasc.64, p.13

- Réserve naturelle en terrain de chasse ? P. Bonay, E. Vivier, L. Kérautret, Bull. NN, 1996, fasc.84, p.27-28

- Le Platier d'Oye... une nouvelle fois mis à l'index, E. Vivier, Bull. NN, 1997, fasc.87, p.28

- Réserve naturelle du Platier d'Oye. Historique et enjeux, A. Ward, Bull. NN, 1997, fasc.88, p.39-42

- Après l'été, l'automne, L. Kérautret, Bull. NN, 1997, fasc.88, p.43

- Migrateurs : la loi hors la loi. Qu'a fait NORD-NATURE, J. Istas, Bull. NN, 1998, fasc.92, p.2-3

- Le Platier sans loi, P. Bonay, Bull. NN, 1998, fasc.92, p.9-10

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